« Visa... enfin | La Une | Premières impressions »

mercredi 19 juillet 2006

Compte à rebours

Le temps qui me sépare de Sydney se compte désormais en heures voire en minutes. Difficile de réaliser que toutes ces poignées de mains, toutes ces bises données il y a quelques jours étaient en fait les derniers échanges entre moi et mes proches avant un long éloignement. Je suppose que c'est comme beaucoup de choses, c'est quand elles commencent à vous manquer qu'on se rend réellement compte qu'elles ne sont plus là.

A l'heure où j'écris ces mots, je suis quelque part au dessus de l'océan Indien. Benoît exhibe son intimité buccale en un large bâillement, la plupart des gens dans l'avion font comme lui : errer dans un état proche de l'endormissement mais dans une position pas assez confortable pour réellement s'y abandonner.

Certes les heures sont longues dans l'avion. Les mêmes films passent en boucle sur un écran qui fatigue les yeux (ça m'a quand même permis de faire travailler mes zygomatiques en voyant l'Age de Glace II !). Mais d'un autre coté, une nouvelle planète s'offre à nous. A 37000 pieds de haut, on voit le monde d'un autre oeil. Paris, un bazar merveilleux sous forme de toile d'araignée, puis les Alpes, les montagnes du proche orient, les atoles perdus au milieu de nul part... on n'ose plus cligner des yeux. On rêve de se voir pousser des ailes et descendre voir de plus près ce qui d'en haut nous attire, explorer un espace dont les 3 dimensions prendraient enfin tous leurs sens. Il faut cependant se contenter de rêver assis. Le nez collé au hublot et la tête dans les nuages.

Quand cet article sera publié c'est que j'aurai accès à internet et que je serai donc arrivé depuis un moment à Wollongong. Pour l'instant je m'y rend tranquillement à 588 mph, 1929 miles m'en séparent et nous survolons à présent "The Great Sandy Desert" au Nord de l'Australie. Immensité naturelle, néant terrestre déclinant jusqu'à l'horizon toute sa palette de marron. C'est la première fois que je vois un désert. Vu d'avion ça me rappelle l'océan. L'un comme l'autre donne cette impression d'infinité, de bout du monde. Mais là où le grand bleu évoque la vie, le désert lui la bannit. Difficile d'imaginer qu'au loin puisse s'élever maisons et buildings.

Vous avez remarqué comme l'altitude attise ma prose ! Et bien mes chers lecteurs je suis désolé mais je vais pourtant devoir m'arrêter en pleine inspiration car ma batterie va bientôt m'abandonner.

Je redonnerai des nouvelles au plus vite.

Au revoir.

Posté par Nicolas à 3:19
Catégorie: Carnet de voyage