Australian News

L'épopée : le prologue

Bonjour à tous et à toutes,

La nuit est passée. Les premières lueurs du jour annoncent l'aube d'une ère nouvelle, sonnent le glas d'une époque désormais révolue. Les temps obscures de recherches en librairie, de rapports interminables et de révisions d'examens sont passés du jour au lendemain dans le domaine du souvenir, laissant mes pensées s'imprégner de soleil, d'iode et d'air pure : Les vacances sont là.

Loin de me laisser emporter par l'oisiveté, je compte bien profiter de ce temps libre pour découvrir les curiosités australiennes que je ne connais pas encore très bien. J'ai enfin le temps de me mettre au surf, d'aller à la plage plus souvent, d'aller à la piscine de la fac aussi, de profiter du beau temps. D'ailleurs je tiens à dire quelques mots sur cette piscine qui est vraiment très agréable. Ce n'est pas dans toutes les universités qu'il y a une piscine olympique en plein air entourée par des bosquets et des terrains de tennis, avec vue sur le mont Keira. Ca augmente encore un peu plus ce plaisir de nager.

J'essaye de vivre à l'australienne. J'ai donc acheté une planche de surf, j'ai parié 4$ sur une course de cheval de la Melbourne's Cup (je salue Philippe au passage, je suis sûr que tu as suivi l'évènement avec attention), je souris tout le temps, je dis "hey mate" à longueur de journée, je bois de la Toohey, de la VB, de la Carlton Draught, de la Bluetongue (les bières locales) et je fais beaucoup de sport. Un vrai australien le Nicolas ! Bon il faut encore que je fasse beaucoup de sport si je veux ressembler à un australien et surtout il faut que je me teigne en blond mais je me plais très bien comme ça alors je me contenterais de tout le reste.

Normalement mes examens se sont bien passés. Je pense avoir des notes correctes dans toutes les matières. J'aurais mes résultats dans une semaine. Je ne vous cache pas que je stresse un peu. On n'est jamais à l'abri d'une mauvaise surprise et le système fac c'est pas comme l'ESEO : ici 60% de la note d'une matière se joue sur un examen, qu'il ne faut donc absolument pas rater. Quoi qu'il en soit les dés sont jetés, je les sens quand même biens. Rendez-vous dans une semaine.

Dans une semaine c'est aussi le moment où on part avec les vans en direction de la Gold Coast. Ca va vraiment être sympa. On ne connaît pas encore très bien notre itinéraire, le but étant de vivre en nomades pendant deux semaines et s'arrêter là où le sable nous appelle. Ce dont on est sûr pour l'instant c'est que l'on va s'amuser, surfer, aller dans des parcs naturels, dans les attractions type EuroDisney, et enfin que l'on doit être à Cairns à la fin des deux semaines. On a donc 2500km à faire. Loin de nous effrayer, ça nous inspire...

A nous kangourous, koalas, dauphins et barrière de corail !

A bientôt pour de nouvelles aventures.

Sydney daytrip

Ca y est !

Enfin !

Sydney je te vois !

Dans le train déjà je sens monté en moi cette curiosité, ce désir de plus en plus fort de voir enfin cette ville, ces buildings, ces monuments qui sont autant de symboles de l'Australie que je ne connais pour l'instant qu'en carte postale.

On sort de la gare, on regarde autour de nous, on lève les yeux, on est submergé. Un nouvel univers, tellement de choses, quelques images retiennent notre attention :

Mais qu'est-ce qui attire le regard au fond à gauche... mais oui il s'agit bien du Harbour Bridge !

Oh mon dieu ça nous rend bien joyeux tout ça !

Comme si le Harbour Bridge ne nous surprennait pas assez on fait à peine quelques mètre que ...

Y'a pas de doutes on est bien à Sydney ! Ca fait réfléchir quand même d'être à cet endroit qui quelques mois plus tôt n'était qu'une photo en deux dimensions, rien de plus qu'un rêve exotique mais qui désormais s'offre à nous dans toute sa splendeur. Est-ce bien réel ? Suis-je vraiment à l'autre bout du monde ?

Ca me laisse tout pantois...

Mais pas pour longtemps... ce genre d'occasion ça se fête :

Apres ce petit verre bien raffraichissant nous voilà fin prêt à embarquer sur ce petit bateau pour passer une soirée qui s'annonce déjà mémorable.

Il y a du monde, chacun un verre à la main, le tout se déroule avec un paysage des plus agréables... des soirées comme ça j'en veux bien tous les jours !

Puis le bateau quitte le quai et le soleil s'en va vers l'horizon reveiller des gens habitant plus loin vers l'Ouest nous laissant des images que l'on est pas prêt d'oublier...

Pendant ce temps là la soirée continue... manger, boire, danser, rigoler... on s'amuse bien ! Petit à petit les reflexes disparraissent, la vue se détériore... La fête en mer c'est quand même très drôle. Est-ce moi qui titube ou bien le bateau qui tangue ?

... Il est grand temps de rentrer !

C'est bizare : je crois bien qu'on est de retour sur terre mais le sol continue à bouger !

Je ferais peut-être mieux d'aller me coucher.

J'ai adoré cette soirée.

"Hey Sydney ! You're Gorgeous !"

Si vous entendez ces mots retentir dans la nuit, c'est peut-être bien moi... Ne vous inquietez pas je ne suis pas méchant, je suis juste sous le charme d'une ville qui n'en manque pas.

Compte à rebours

Le temps qui me sépare de Sydney se compte désormais en heures voire en minutes. Difficile de réaliser que toutes ces poignées de mains, toutes ces bises données il y a quelques jours étaient en fait les derniers échanges entre moi et mes proches avant un long éloignement. Je suppose que c'est comme beaucoup de choses, c'est quand elles commencent à vous manquer qu'on se rend réellement compte qu'elles ne sont plus là.

A l'heure où j'écris ces mots, je suis quelque part au dessus de l'océan Indien. Benoît exhibe son intimité buccale en un large bâillement, la plupart des gens dans l'avion font comme lui : errer dans un état proche de l'endormissement mais dans une position pas assez confortable pour réellement s'y abandonner.

Certes les heures sont longues dans l'avion. Les mêmes films passent en boucle sur un écran qui fatigue les yeux (ça m'a quand même permis de faire travailler mes zygomatiques en voyant l'Age de Glace II !). Mais d'un autre coté, une nouvelle planète s'offre à nous. A 37000 pieds de haut, on voit le monde d'un autre oeil. Paris, un bazar merveilleux sous forme de toile d'araignée, puis les Alpes, les montagnes du proche orient, les atoles perdus au milieu de nul part... on n'ose plus cligner des yeux. On rêve de se voir pousser des ailes et descendre voir de plus près ce qui d'en haut nous attire, explorer un espace dont les 3 dimensions prendraient enfin tous leurs sens. Il faut cependant se contenter de rêver assis. Le nez collé au hublot et la tête dans les nuages.

Quand cet article sera publié c'est que j'aurai accès à internet et que je serai donc arrivé depuis un moment à Wollongong. Pour l'instant je m'y rend tranquillement à 588 mph, 1929 miles m'en séparent et nous survolons à présent "The Great Sandy Desert" au Nord de l'Australie. Immensité naturelle, néant terrestre déclinant jusqu'à l'horizon toute sa palette de marron. C'est la première fois que je vois un désert. Vu d'avion ça me rappelle l'océan. L'un comme l'autre donne cette impression d'infinité, de bout du monde. Mais là où le grand bleu évoque la vie, le désert lui la bannit. Difficile d'imaginer qu'au loin puisse s'élever maisons et buildings.

Vous avez remarqué comme l'altitude attise ma prose ! Et bien mes chers lecteurs je suis désolé mais je vais pourtant devoir m'arrêter en pleine inspiration car ma batterie va bientôt m'abandonner.

Je redonnerai des nouvelles au plus vite.

Au revoir.

Visa... enfin

Un grand ouf de soulagement ... ça y est, j'ai enfin mon visa australien. Cette fois c'est sûr et certain, je pars aux antipodes de la France.

Pour une fois l'administration aura été rapide et je l'en remercie !

C'est un "electronic visa" comme ils appellent cela. C'est assez spécial, c'est juste un numéro que le service d'immigration australien envoie et qui est enregistré en lien avec le numéro de passeport. Je prie tout de même pour que tout se passe bien dans les aéroports, ce sera le moment de vérité.

Et après, à moi les kangourous !!!

ps. c'est pas bien longuet mais depuis le temps que je l'attendais il méritait bien un article ce visa.

Visites médicales

Pour l'obtention du visa étudiant, le gouvernement australien nous demande de faire des visites médicales pour s'assurer qu'on ne va pas ramener une quelconque maladie sur leur grande île paradisiaque... Comme dans toute administration, les démarches sont simples, rapides, gratuites, les gens sont souriants, efficaces et aidants... je plaisante bien sûr !

Pour nous faciliter la tâche il est impératif de passer par des médecins agréés par l'ambassade australienne, médecins que l'on ne trouve qu'à Paris, Bordeaux, Marseille, Rennes, Lyon, Toulouse et Lille (amis strasbourgeois bon courage !). Habitant Angers, j'ai pris rendez-vous à Rennes (le plus proche).

Trois rendez-vous sont nécessaires : dans un laboratoire médicale (analyse sang, urine), chez un radiologue (radio des poumons) et chez un médecin généraliste qui envoie à l'ambassade résultats d'analyse, radio des poumons et formulaires - ces fameux formulaires administratifs... "Ha oui mais monsieur, il vous faut les formulaires 26EH et 160EH, et ça c'est guichet 17, revenez me voir quand vous les aurez remplis !".

Nous voila partis pour Rennes, Benoît Lucile et moi, par un lundi de Pentecôte ensoleillé. On en a profité pour faire bronzette à St Briac (mignon), dîner à St Malo (très mignon), dormir à Dinan (médiéval) et pour tout ça MERCI LUCILE !!! Le lendemain - le mardi (pour ceux qui ne suivent pas) - réveil à 5h30 pour une journée médicale dans le centre de Rennes.

Désormais toutes les procédures pour le visa sont faites, on n'a plus qu'à attendre et implorer les dieux pour que nos documents ne restent pas trois semaines sous une pile de dossiers sur un bureau de fonctionnaire d'une tour parisienne.

ps. Un grand merci à la très belle ville de Rennes, véritable labyrinthe urbain, trou noir de la circulation, championne des sens interdits !

Journal Ouvert

Bonjour à tous,

Après quelques heures de déboires pour mettre en place ces pages, je commencais à avoir hâte de finir d'en découdre avec le html.

Voila, c'est fait et c'est non sans fierté que je peux enfin publier, sur un papier qui a l'avantage de ne pas salir, mes premières lignes d'aventurier à qui il tarde de partir.

Je déclare ce journal ouvert !

Le but est de permettre à mes proches de pouvoir suivre mes aventures dans ce pays lointain qu'est l'Australie. J'essaierais de donner de mes nouvelles le plus souvent possible et d'agrémenter au mieux mes articles de photos. J'espère que ce journal va vous faire rêver.

Nicolas.